Propulsion sub-luminique

# L’antimatière

Vous vous rappelez Star Trek ? Ah ben non, ça passait il y a un peu plus de mille cinq cent ans…Mais là-dedans, déjà, on avançait à l’antimatière. C’est un principe en fait fort simple qui entraine la conversion totale de la masse de combustible en énergie selon E=mc². C’est pas mal, ça fait beaucoup d’énergie pour peu de matière, ça permet d’accélérer vite, à quelque chose comme deux ou deux cent cinquante gravités.
En substance, il s’agit de propulser de l’antimatière au contact de matière, et lors de la rencontre des particules, il y a un fort dégagement de chaleur et une propulsion d’hydrogène liquide, en l’occurrence, à l’extérieur d’une tuyère, ainsi est propulsé le vaisseau.
Mais comme un schéma annoté est plus parlant que beaucoup de mots :

On voit ici décortiqué le principe d’un réacteur à positrons. Des positrons d’anti-hydrogène conservés en place grâce à un confinement magnétique sont propulsés vers une grille d’atténuation où ils interagissent avec la matière présente pour dégager de l’énergie sous forme de chaleur. De l’hydrogène liquide circule à travers la grille et capte la chaleur avait de s’échapper dans l’espace en produisant de la poussée.
On obtient un fort dégagement d’énergie donc une forte poussée. Seuls les humains sont arrivés à apprivoiser ce concept, tant la conservation de l’antimatière est une chose compliquée. On utilise généralement des vases magnétiques pour éviter que les antiparticules n’entrent en contact avec de la matière et ne se désintègrent.
Par ailleurs le même type de confinement magnétique est utilisé dans les moteurs eux-mêmes pour éviter que les chaleurs intenses qu’ils peuvent atteindre ne les dégradent.

Vous trouverez plus de détail sur ce système de propulsion par ici, et de quoi vous cultiver sur l’antimatière en général par là.

# La propulsion inertielle

Les Nayaras ont entamé leur conquête de l’espace bien après les autres races, ce qui les handicape sérieusement. Ainsi ils ne disposaient pas du savoir-faire de leurs concurrents, ce qui était foncièrement handicapant à tout point de vue. C’est pour cette raison qu’ils ont dépensé une fortune dans l’optique d’obtenir les techniques de propulsion inertielle des Eliothropes. Un tel investissement de plusieurs milliards de la monnaie unique inter-races a été réfléchi quelques années durant, mais s’est finalement révélé profitable au vu des piètres performances de la propulsion chimique qu’utilisait antan la race Naraya.
Bref, ceci pour expliquer que ces deux races utilisent les mêmes méthodes de propulsion alors que d’une manière générale ce genre de savoirs est jalousement gardé.
La propulsion inertielle, c’est un système inventif visant à utiliser l’inertie de masse en rotation autour d’un axe fixe.
Concrètement, les masses sont reliées par des tiges à leur axe central et animées d’un mouvement très rapide. Ainsi elles exercent une traction vers l’extérieur du cercle qu’elles décrivent, mais cette traction devrait être uniforme en toute direction, ce qui n’est pas très utile. C’est pourquoi, jamais à cours d’imagination, des ingénieurs ont pensé à remmener les masses vers leur axe de rotation à un moment précis, puis de les laisser libre pour qu’elles rejoignent l’extrémité de leur tige.
L’image suivante résume ce principe :

Mais voilà, ce n’est pas encore parfait, car la zone de principe d’action réciproque pourrait perturber le mouvement. C’est pourquoi il convient d’utiliser ces systèmes par paire. Deux systèmes de masses, axes, tiges et butées superposés tournant en sens inverse mais dont la zone de traction permanente serait située au même endroit. Les zones d’action réciproque s’annuleraient alors, et on obtiendrait une poussée homogène.
Il est bien entendu que l’on peut utiliser un nombre potentiellement infini de paires de systèmes, varier les masses et les vitesses de rotation, et cette foultitude de paramètres font que les capacités de cette propulsion sont très variables et surtout limitées par les compensateurs d’inertie intégrés dans les vaisseaux. D’une manière générale, les Eliothropes peuvent atteindre jusqu’à trois cent gravités et les Nayaras, deux cent.

Si vous désirez vous renseigner plus avant sur la propulsion inertielle, je vous propose ce site où tout est expliqué mieux qu’ici…

# La propulsion par bandes gravifiques

Là, on entre dans le haut de gamme, et surtout, dans ce que personne ne sait expliquer, vu que ces systèmes n’existent qu’à l’état de vestiges. Les Erastars emploient des vaisseaux dérobés au cours de leurs raids. Ils n’ont pas de flotte propre, c’est la raison pour laquelle on ne leur reconnait pas de système propulsif propre, cependant, certains des clans les plus anciens disposent de vaisseaux employant des bandes gravifiques laissant loin derrière tout autre modèle de propulseurs.
Le principe est peu compris. Les vaisseaux à bandes gravifiques produisent ces fameuses bandes les recouvrant tant sur le dos que sur le ventre, laissant cependant une ouverture à la poupe et à la proue, ainsi que les flancs exposés. Cependant, absolument rien, pas même la lumière, ne peut traverser une bande gravifique. Celle-ci est un concentré de gravité qui pourrait s’apparenter à un trou noir artificiel.
Quoi qu’il en soit, ces bandes gravifiques permettent la propulsion du vaisseau, semble-t-il, par antigravité, en le repoussant.
Théoriquement, cette propulsion pourrait accélérer un vaisseau jusqu’à la vitesse de la lumière, instantanément, mais en pratique, ce serait simplement suicidaire pour les occupants. Cependant, ils peuvent tenir des prises de vitesse de cinq ou six cent gravités, plus de sept cent en employant la pleine puissance des propulseurs, mais cela les dégrade, raison pour laquelle on évite autant que possible d’employer la « puissance de bataille ».
Il n’y a pas grand-chose de plus à dire là-dessus tant on en sait peu. Même les possesseurs de tels vaisseaux ne connaissent pas le fonctionnement intrinsèque de leurs engins. Il est rare que ce genre de bêtes soit perdu au combat, si bien que l’usure est leur principale ennemie. Forcément, quand personne ne sait les entretenir…
Les bandes gravifiques sont générées à partir d’annaux à la poupe et à la proue des engins.
Voilà c’est tout.
Ah oui, certains ont déjà fait l’expérience de faire entrer en collision deux vaisseaux ainsi mus. Ça fait boum…

Vous trouverez plus de détails dans cet article Wikipédia ou bien en lisant le cycle de Honor Harrington par David Weber.

Par ailleurs, ce site présente une liste sans doute non exhaustive de propulsions non-chimiques dont vous pouvez vous inspirer : le présent article ne recense que les principales techniques de propulsion (les plus abouties), et pas leur intégralité.