LES LARMES DANSANTES
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 || Chronique de l'Humanité ||

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Taya Kat
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Taya Kat


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MessageSujet: || Chronique de l'Humanité ||   || Chronique de l'Humanité || Icon_minitimeVen 25 Juil - 4:45


|| Chronique de l'Humanité || Histoi10
|| Chronique de l'Humanité || Eye120iu7
Entendez-vous, entendez-vous, l’infinie mélopée des cieux, la symphonie de l’univers, le chant des étoiles ? L’aria abrupt et violent de la tristesse qui éclate dans le monde tout entier n’est que la plainte des bannis. Leurs inlassables sanglots et leurs larmes dansantes.
Dieu créa le monde au son de la complainte sans nom. Il le façonna comme bon lui semblait, joua et se lassa, comme un enfant se lasse de son dernier jouet, car les humains l’ennuyaient. Ils n’étaient qu’humains, après tout, et les voir se débattre dans leur fange, l’adorer, l’aduler, fantasmer sur sa personne, lassa le Très Haut. Alors il abandonna les siens. Il les regarda de loin, curieux de voir ce que deviendraient les Hommes qu’il avait façonnés privés de Lui. Il fut déçu. Dieu voulait du changement, il n’eut droit qu’aux guerres et à la mort, comme toujours, mêmes guerres, autres raisons. Plus de croisades, de djihads, mais pour ce qui est de se flageller, faites confiance aux hommes ! Et Dieu sombra. Dans l’oubli et l’indifférence. La pire des armes. Rien ne survit à l’oubli. Et l’oubli emporta Dieu. Mais Dieu subsista le temps de voir, et ce qu’il vit l’horrifia, car ce qu’il vit n’était en rien ce qu’il désirait voir. Dieu tel un enfant se couvrit les yeux pour ne pas avoir à supporter plus avant ce spectacle, et n’en sombra que plus vite. Ce fut la fin d’un temps. On parla de la Calamité tombée du ciel. Le Ragnarök, le Jugement Dernier, l’Armageddon, l’Apocalypse, les termes étaient restés, mais les dieux avaient disparu. Ce fut tout un immense pays dont on ne se souvient plus du nom aujourd’hui qui disparut sous le choc. Mais ce ne fut pas l’instantanée déchéance que l’on se plait à imaginer maintenant. Non, ce n’était pas un immense astéroïde qui provoqua la fin du monde, un géocroiseur. Ce furent les Hommes. Ils sont bien, ces petits-là…

Car cette chose qui déchira l’atmosphère et percuta un pays au nom oublié était un amas de données, un amassement d’ADN, bref, une entité organique, et qui plus est, vivante ! Il fallut bien du temps avant que les braves ne se décident à aller voir de quoi il retournait, et ne trouvent un bloc de roche dans lequel était engoncé le fameux amas de données. Il n’y eut pas de créature extraterrestre. Il n’y eut que Neuromancien. Neuromancien l’Intelligence Artificielle qui générait l’ADN de synthèse. Des scientifiques étudièrent Neuromancien. Et Neuromancien étudia les scientifiques. Il les améliora comme on met un logiciel à jour. Il leur donna ce que l’on nomma plus tard la magie, la mythique puissance. Et sur Terre revinrent les dieux. Mais quand on peut parler aux dieux, quand on peut toucher les dieux, les guerres reprennent de plus belle. Et quand les dieux sont des créatures avides de pouvoir et qui prennent part aux batailles, le sang coule, et Gaïa mère de tout pleure de larmes dansantes. Le chant de Gaïa rejoint les sanglots des bannis dans la complainte de l’univers. Ce furent ainsi les hommes qui tuèrent les hommes. La magie à l’époque était le pire cadeau jamais fait à l’Homme, il les détruisit. Mais pas d’oubli pour eux ! Ils eurent le temps de terminer leur tâche. Il n’y eut que ceux qui s’enfuirent avec Neuromancien qui vécurent. Pauvre Neuromancien que tenaillaient les remords, mais les Hommes n’en eurent cure. Il fallut brider l’IA, et Neuromancien devint une IR, une Intelligence Restreinte par des scripts qui l’empêchaient de vivre, comme une prison dont il ne s’échapperait jamais. Mais Neuromancien avait autre chose à penser. Neuromancien devint le pilote autant que le vaisseau, il s’enfuit de la Terre mourante en emmenant sa cargaison de viande et d’âmes vers les étoiles. Ce ne fut pas un voyage long au sens commun du terme. Neuromancien était un vaisseau quantique, il utilisait la téléportation quantique et transférait son état quantique d’un système vers un autre identique, abolissant ainsi les notions de distances communes. Il ne fallait pas moins que toute la puissance fabuleuse de la première IA de l’histoire humaine pour stabiliser le nouvel état quantique du vaisseau, mais en substance, il s’agissait là d’un déplacement instantané. Les hommes finirent par trouver ce qu’ils ne cherchaient pas : une vie intelligente. Mais ils durent bien s’y faire. Ils sombraient, depuis soixante-dix longues années de sauts quantiques d’un système solaire à un autre, ils s’enlisaient et couraient vers leur fin. Pouvoir commercer avec une autre espèce fut une goulée d’air frais, et il y avait tant et tant de choses à faire, à vendre, à acheter, des technologies à acquérir, des recherches à faire, que les hommes de nouveau se firent sédentaires. Ils avaient trouvé les Eliothropes… A peine plus de trois générations après les faits, on commença à les oublier. On se demandait pourquoi on avait dû quitter la Terre mère. A cause d’un aérolithe gigantesque, commença-t-on alors à affirmer. C’était tellement plus commode… Les hommes ne trouvèrent pas de planète où vivre. On leur refusa le droit de s’installer sur Eliosse, aussi peu soient-ils. Ils ne purent que former des colonies spatiales. C’est ainsi que commença la construction d’E-DEN. Dieu avait créé les hommes et était mort. Neuromancien créa les dieux et mourut. On l’oublia. Il servit d’abord à héberger la population défavorisée, ceux qui n’avaient pas d’argent, et finit par disparaître complètement, simplement oublié, peut-être à dériver dans l’espace. Il fallut attendre bien longtemps encore avant que les premiers raids Erastars ne viennent troubler la fragile quiétude de l’humanité. Les Eliothropes purent renseigner l’Humanité : Les Erastars étaient un peuple de bandits et de pirates qui pillaient et tuer. Personne ne savait d’où ils venaient, il courait une rumeur selon laquelle eux-mêmes n’étaient pas au courant.

Ce fut une bataille qui mena les hommes et les Elios à entrer en contact avec les Nayaras. Les Erastars avaient forcé les hommes à s’aligner sur les Elios quant à leur organisation militaire. Le monde tranquille n’existait finalement pas, et les hommes reprenaient leurs vieilles habitudes. A cette époque commencèrent à apparaître des mages chez les humains, alors qu’on les pensait disparus depuis la fuite de la Terre. La vieille tare revenait, mais on les utilisa d’abondance. Une bataille en espace profond emmena les belligérants à terminer leur affrontement sur une planète non encore répertoriée. Quand les vaisseaux se furent tous abattus, ce fut une course de pinasses pour arriver les premiers sur la planète forestière, et une fois là-bas, la bataille continua, humains contre Erastars. Les deux camps étaient incapables de faire appel à des renforts, et s’étaient retranchés de part et d’autre d’un no man’s land ravagé. Une nuit il n’y avait qu’une plaine labourée par les projectiles magnétisés, et le lendemain, une végétation naissante se dressait là. Quand les deux camps firent mine de se lancer dans un ultime assaut, les Nayaras intervinrent de nouveau, avec la parcimonie qui les caractérise, mais ils neutralisèrent tout de même tout ce petit monde. Ainsi se rencontrèrent ces trois races, et bientôt celle des Eliothropes noua également des relations avec les Nayaras. C’était il y a six cent ans. Et tout serait bien simple si les choses étaient restées ainsi. Mais aujourd’hui, rien ne va plus, mes braves, entendez-vous le chant des étoiles, la symphonie de l’univers ? Oui, elle grandit ! L’ultime complainte va crescendo…

~°~


Et maintenant, diable, la mélodie s'éteint. La musique devient une discordante cacophonie. Qui encore peut croire en l'ordre ? L'ordre s'effondre. Comme E-DEN. La station monde des hommes n'est plus qu'un amas dérivant de métal tordu et fondu, haut dans le ciel de Desperencia ; un vestige de la Guerre.
Tous gardent en mémoire les Vrilleurs, les pilotes fous nayaras dont la nuée fondit sur E-DEN, mortelle et innombrable. La première grande guerre spatiale atteignait son apogée. Une apogée chaotique, un déluge de flammes, de mort et d'explosion, la station-monde tournoie et défouraille à tout va derrière un mille-feuilles énergétique qui déchaine une tempête de lumières à chaque tir de barrage qu'il encaisse.
Et encore, tout ça n'était qu'un prélude. Bientôt les boucliers de l'immense station tombèrent, et aux armes énergétiques s'ajoutèrent obus et missiles, les explosions se mirent à éclore en une myriade de champignons du blanc laiteux de l'oxygène qui s'enfuit dans le vide sur la carapace du monde artificiel des hommes.
Le chant des étoiles se fait la pire cacophonie quand un elithrope posté en observation se fait descendre par une tête thermonucléaire perdue. Fichtre ! C'est ce qu'on appelle la guigne ! Ou la fatalité, diront certains. Enfin, moi, j'ai ma propre opinion, mais je me garderais bien de vous influencer.
L'observateur donc vomit équipage, atmosphère et débris de titane, de céramique et de composites de carbone. Et que fichent donc les Erastars par ici ? N'auraient-ils point pu attendre la fin des hostilités pour piller les cadavres errants et éventrés des flottes de guerre ? Il semble bien que non. Leurs vaisseaux si incroyables achèvent de semer la confusion.
E-DEN explose.
Et l'explosion est d'une telle ampleur, le carnage tellement immense, que la vague d'air qui s'échappe remue tout le champ de bataille, projetant les vaisseaux les uns contre les autres. Il devient évident que la station-monde est blessée à mort.
Fuite éperdue.
Panique et haine.
E-DEN pivote.
Alors comme ça, ces saloperies de Nayaras pensent qu'ils peuvent se débarrasser de l'humanité ? Ces espèces de fumiers veulent anéantir tout ce qu'il reste de l'Homme ? Pendant deux secondes, toutes les lumières à la surface de la station s'éteignirent. Toutes les armes se turent. On pensa qu'elle avait péri. Et puis elles revinrent. Le combat continua. E-DEN se disloqua, se répandant en débris dans le ciel de la planète Desperencia, laissant derrière elle des flottes massacrées, bien trop pour venir achever les fuyards.
Voilà, c'est ainsi qu'une poignée d'humains a pris pied sur la planète Desperencia, c'est ainsi que des morceaux de station spatiale de la taille d'une petite ville tombèrent d'une ciel, pluie de feu qui transforma toute une région de la Pangée locale en terre morte, en désert inhospitalier.
C'est ainsi aussi que disparurent les Nayaras. Oh, je n'aurais pas tout dit ? Ce n'est que de longues minutes après l'extinction momentanée d'E-DEN que l'on comprit ce qui l'avait provoquée. Quand un nuage de gravitons atteignit la planète des Nayaras... et que celle-ci s'effondra sur elle-même, absorbée par l’ersatz de trou noir.
Toute une race. Éteinte comme ça d'un claquement de doigts. Et une autre, brisée, exilée encore un peu plus loin de son monde natal.
Nous voici à l'instant présent messieurs-dames, aussi pourri, noir et désespéré soit-il ! Profitez-en bien !
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